Coopération OIM-Cameroun : Déjà 150 migrants de retour initiés à des projets pour une réinsertion sociale réussie.

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Le centre de référence CMPJ (centre multifonctionnel et de promotion des jeunes) de Madagascar était en fête le jeudi 10 octobre dernier à l’occasion de la remise des attestations de fin formation et de kits d’installations à 25 jeunes migrants ayant suivi du 16 septembre au 04 octobre 2019 les cours théoriques et pratiques en agriculture maraichère. Une initiative FFUE-IOM pour la protection et la réintégration des migrants au Cameroun.

Plusieurs administrations ont contribué à la formation de ces jeunes compatriotes de retour au bercail comme le Ministère de l’agriculture, le ministère des affaires sociales, de la jeunesse et de l’éducation civique pour un réarmement moral. Cette cuvée est la troisième après les 125 qui ont été formés récemment dans les domaines de l’entreprenariat, de l’élevage et de la restauration.

Ces formations sont initiées en vue de permettre aux migrants de retour de bénéficier  de l’appui de l’organisation mondiale des migrations (OIM) pour s’installer,  de disposer de bonnes bases pour démarrer leurs affaires.

Chaque jeune a reçu un kit comprenant entre autres des pelles, des houes, une motopompe, deux arrosoirs, une somme d’argent pour le transport du petit matériel et l’argent de défrichage d’un demi-hectare de terrain pour lancer son activité. Tout ne semble pas rose pour ces migrants qui jugent les délais très courts pour mieux se former dans un domaine qui est nouveau pour certains d’entre eux.

Le représentant de l’OIM s’est dit heureux pour eux et prêt à répondre favorablement à l’invitation des bénéficiaires pour l’inauguration de leurs champs.

Quelques réactions  

Frank BIKAI, porte parole de la 3ième promotion agriculture maraichère «…Je suis quand-même heureux de la participation du gouvernement pour cette initiative mais il manque beaucoup de choses en ce qui concerne la coordination et le suivi de tout cela »

« Nous avons suivi une formation en agriculture maraichère (carotte, pastèque, sellerie) avec quelques pratiques et le module sur la gestion entrepreneuriale. Le module gestion d’entreprise était conforme au temps mais celui de l’agriculture n’a pas respecté les délais car on n’a pas eu le temps de suivre le cycle de la germination, de la transplantation en champ et nous sommes un peu jetés en pâture car c’est un grand défi dans un secteur pas facile. Comment quelqu’un qui n’a pas expérimenté ça ici peu facilement s’en sortir dans un domaine aussi fragile que les cultures  maraichères qui nécessitent un traitement au quotidien. La valeur du kit qui ne répond à nos besoins mais comme c’est un cadeau, on est obligé de faire avec car on ne peut revendiquer car ils estiment que nous n’avons pas de statut juridique pour apprécier de manière positive ou négative ces kits d’installation. » 

Pierre Dominique Armand MVEME ATANGANA, directeur du CMPJ de Madagascar,

« …Permettez moi de remercier aussi les partenaires au développement sans qui tout ceci ne serait pas possible, l’Union européenne avec son bras séculier l’OIM qui donne l’occasion à ses jeunes de faire œuvre utile pour eux d’abord et la nation… »

« Merci de l’opportunité que vous nous donnez pour nous exprimez sur la formation que nous venons d’offrir à ces jeunes camerounais qui ont douté à un moment du pays et de l’offre faites par le gouvernement et sont allés chercher fortune ailleurs. Nous remercions la hiérarchie (Minjec) pour nous avoir choisi une de plus car c’est la 3ième vague. Ils ont choisi l’agriculture et il faut les féliciter car l’agriculture occupe une bonne place dans la vision 2035 du Cameroun. Ils ont été coopératifs, j’en profite pour remercier les administrations partenaires qui ont travaillé aux côtés du ministère de la jeunesse sous la coordination du Minrex, qui ont su mener chacun des activités qui lui ont été conviées. Nous sommes conscients qu’ils peuvent se lancer aujourd’hui dans une exploitation agricole de cultures maraichères. Permettez moi de remercier aussi les partenaires au développement sans qui tout ceci ne serait pas possible, l’Union européenne avec son bras séculier l’OIM qui donne l’occasion à ses jeunes de faire œuvre utile pour eux d’abord et la nation ensuite car en plus de leur propre consommation domestique, ils auront à fournir les marchés nationaux locaux, voire même internationaux. »

Clément NOUMSI

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