CAMEROUN : VERS LES ÉLECTIONS RÉGIONALES AVANT LES MUNICIPALES ET LES LÉGISLATIVES

« NOUS SOMMES AUSSI CHARGÉS DE CONSTITUER UNE MISE À JOUR D’UNE LISTE DES CONSEILLERS MUNICIPAUX ET DES CHEFS TRADITIONNELS EN PRÉLUDE AUX ÉLECTIONS RÉGIONALES »...EN SÉJOUR A L’OUEST DEPUIS JEUDI DERNIER, MOHAMADOU BOUBAKAR, LE MEMBRE DU CONSEIL ÉLECTORAL A LAISSÉ ENTENDRE QUE LES PROCHAINES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES SERONT CELLES DES CONSEILLERS RÉGIONAUX.

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« NOUS SOMMES AUSSI CHARGÉS DE CONSTITUER UNE MISE À JOUR D’UNE LISTE DES CONSEILLERS MUNICIPAUX ET DES CHEFS TRADITIONNELS EN PRÉLUDE AUX ÉLECTIONS RÉGIONALES ».

EN SÉJOUR À L’OUEST DEPUIS JEUDI DERNIER, MOHAMADOU BOUBAKAR, LE MEMBRE DU CONSEIL ÉLECTORAL A LAISSÉ ENTENDRE QUE LES PROCHAINES ÉCHÉANCES  ÉLECTORALES SERONT CELLES DES CONSEILLERS RÉGIONAUX.

À son arrivée le jeudi 17 décembre dernier, le membre du conseil électoral s’est rendu dans les services du Gouverneur pour un bref entretien d’environ 30 minutes. Au centre des échanges, le bilan des précédentes élections et les bases pour les échéances électorales futures.

Hier lundi après une rencontre avec les différents responsables de l’organe en charge des élections à la délégation régionale de l’Ouest, MOUHAMADOU BOUBAKAR a entamé sa tournée dans l’après-midi par le département de la Mifi. Dans son discours de circonstance, le membre du conseil va justifier tout d’abord la raison de sa tournée dans la région du soleil couchant :

« Cette descente a pour objectif de s’assurer de la bonne préparation de la révision sur les listes électorales pour l’année 2019. Il s’agit pour nous de faire un bilan exhaustif de la situation de 2018 à savoir les inscrits, les cartes distribuées et les cartes restantes dans les antennes
communales, et de faire le bilan matériel après les élections présidentielles du 07 octobre 2018 et pour ce qui est de l’inscription proprement dite pour l’année 2019, s’assurer du bon fonctionnement des kits du matériel d’inscription à savoir, les kits et surtout ceux de nouvelle génération ».

Poursuivant son propos, le membre du conseil rajoute :

« Nous sommes aussi chargé de constituer une mise à jour d’une liste des conseillers municipaux et des chefs traditionnels en prélude aux élections régionales nous avons même pris de l’avance parce que le matériel électoral est déjà prêt ».

Une déclaration considérée comme l’annonce imminente de la tenue des élections régionales au Cameroun, mais encore plus une pilule amère pour plusieurs représentants des partis politiques présents à l’instar de Pierre SUKAM, le militant SDF et représentant du maire de Bafoussam 2ème à cette rencontre qui met en garde contre la probabilité de faire passer les régionales avant les législatives et municipales :

« Cette fois-ci on ne se laissera pas faire. C’est pas une intimidation, nous ne pouvons pas laisser faire parce qu’on connaît qu’actuellement, les différents conseils sont gérés par presque un seul parti politique, qu’on aille aux élections avec ceux là, ce ne serait pas bien parce qu’on est arrivé aux élections présidentielles comment ? On se serait attendu qu’on passe par les élections municipales et législatives mais on a dû renvoyer parce qu’on voulait d’abord s’asseoir et puis faire ce qu’on voulait. Cette fois là on a participé mais je crois que maintenant il faut éviter; et la paix au Cameroun est déjà menacée, il ne faudrait pas que ce soit engendrée dans d’autres régions. Nous voyons déjà l’avenir, ça c’est préparer l’élection parce qu’on veut qu’un individu gagne ou qu’un parti politique gagne. J’attire comme ça l’attention et c’est le lieu également de porter à la hiérarchie que la base n’acceptera pas ça. Actuellement vous voulez profiter du fait qu’il y a trouble dans certaines régions pour lancer parce qu’on sait en même temps que dans ces régions les gens là ne vont pas participer. Si vous allez aujourd’hui dans le Nord-Ouest, vous allez trouver une antenne fermée. Ce n’est pas une élection présidentielle où on ira dire qu’on va annuler de manière partielle. Là on est obligé d’avoir des élections par commune, faites un effort qu’il y ait une paix pour intéresser les gens à s’inscrire ».

 

ÉTAT DES LIEUX DES INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ÉLECTORALES DANS LA MIFI

Lancée le 02 janvier 2019, l’opération des refontes sur les listes électorales connaît plusieurs difficultés qui ne facilitent pas le déploiement des agents sur
le terrain dans la MIFI. Entres autres, le chef d’agence départemental Elise Cyrille MANDJI DAMDJA aura cité: 

«l’impossibilité d’établir des
chronogrammes mensuels de descente et de les respecter fautes de moyens financiers, l’absence de CNI chez les jeunes et surtout les femmes, la timide implication des partis politiques, la désaffection des questions électorales, l’insuffisance de matériel pour les descentes sur le terrain des équipes mobiles d’inscription et de distribution des cartes, le manque de visibilité de la structure lors des descentes sur le terrain et le manque de moyens financiers pour permettre les descentes dans les établissements scolaires, universitaires et de formations professionnelles ».

Des difficultés qui sont relevées alors que l’organe en charge des élections se fixe pour objectif d’inscrire 20.000 électeurs dans le département de la Mifi lors de cette révision 2019 dont 7.000 dans l’arrondissement de Bafoussam 1er, 7.000 à Bafoussam 2ème et 6.000 dans la
circonscription électorale de Bafoussam 3ème, répartis dans 375 bureaux de vote.

Au terme des échanges, les participants ont formulé 3 recommandations pour stimuler les inscriptions à savoir, l’organisation des audiences foraine pour l’établissement des actes de naissance, la mise à la disposition des commissions mixtes des frais de déplacement à temps et la dotation des antennes des véhicules.

Flore KAMGA KENGNE

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