CAMEROUN : NOMINATIONS DES CADRES DANS LES SERVICES DECONCENTRES DU MINDDEVEL : LA COLÈRE DE L’ADAMAOUA CONTRE GEORGES ELANGA OBAM, MINISTRE DE LA DÉCENTRALISATION

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Dans une correspondance dont nous avons reçue copie, les fils et filles de l’Adamaoua fustigent leur exclusion  des nominations des cadres dans les services déconcentrés du ministère de la décentralisation et du développement local.

Monsieur Georges Elanga OBAM
Ministre de la Décentralisation et du Développement Local.
Suite à cette Note de Service No 000002/INS/MINDDEVEL/SG/DAG/SDPSP du 12 Février 2020 portant affectation du personnel dans les services déconcentrés du Ministère de la Décentralisation et du Développement local dans l’Adamaoua.
De part cette missive électronique, nous, population de l’Adamaoua et de Ngaoundéré en particulier sommes dans une stupéfaction du fait de votre insouciance aux devenirs des nos concitoyens autochtones par ailleurs Administrateurs civils et contractuels d’Administration éparpillés en nombres un peu partout dans les ministères en simple compléments d’effectif après leurs sorties des grandes écoles et universités et dont les responsabilités professionnelles locaux dans les service régionale de l’Adamaoua du ministère de la Décentralisation et du Développement local sont partagé aux allogènes.
Monsieur le Ministre,
Entre Décentralisation et Développement Local, il y va plus que d’un accommodement entre deux modes de gestion. L’ un, distributif de compétences centrales vers les périphéries de l’État, et, L ’autre, participatif à la base, des forces qui composent une communauté.
La question a se poser est celle:
Pourquoi le Gouvernement à travers vous, met-il à la disposition d’une collectivité sous-régionale des Ressources humaines tous allogènes pour la mise en marche d’un processus de Décentralisation et de Développement local d’une localité dont ils ignorent complètement les soucis majeurs de la population?
Il est vrai que le débat autour de la marginalisation de nos localités en tout est longtemps cloué au pilori par l’État central au motif de son incapacité à résoudre les problèmes de développement par la nomination des personnes qu’il ne faut pas à la place qu’il faut, des personnes qui n’apportent aucune résolution dans les bons termes des questions du développement comme espace dépositaire des attentes du corps social, économique et culturel qui peine à retrouver sa légitimité.

Monsieur le Ministre,
La décentralisation offre l’occasion à nos localités tant marginalisées, pourvu qu’elle n’avance pas comme panacée aux impuissances de l’État central mais comme modalité utile de prise en charge des besoins et des aspirations d’une population en difficultés qui souvent, dans ses marges, et par nécessité, proposait des réponses à des questions qu’on ne partageait pas avec elle ou auxquelles il lui paraissait que l’État à travers ses allogènes corrompus apportait des solutions trop insuffisantes aux attentes.
Comme vous l’avez bien dit: 《La Décentralisation est avant tout un outil de promotion de la démocratie locale. » Alors dans tous les cas de figure, la population autochtone, et donc les citoyens nantis ayant des atouts nécessaires doivent être au centre du processus de Décentralisation.
Une démarche décentralisatrice purement juridique et administrative, ne pourrait prétendre produire du développement local dans une localité sans ses filles et fils. Bien des analyses sur différents situations ont mis en évidence que les avancées des processus institutionnels seuls pouvaient ne pas avoir d’impact suffisant sur les dynamiques locales, renvoyant à un nécessaire « réajustement des ressources humaines locales», des contenus politico socio-économiques, de leur mode d’application et de leur appropriation effective selon les localités.
Nous vous demandons de prendre en compte certains critères logiques, nécessaires et utiles pour le bien de tous. Pour Monsieur le Président de la République S.E Paul BIYA, la Décentralisation constitue en effet, la réponse la plus appropriée aux nombreuses sollicitations et attentes des populations. Et comme vous le savez plus que nous, il a aussi remarqué le souhait des camerounais de s’impliquer davantage dans la gestion de leurs affaires locales, alors permettez à chaque élites locales de servir sa région d’origine.
Permettez aux élites locales de l’Adamaoua de servir la région de l’Adamaoua.
Je vous remercie de votre attention particulière ainsi qu’à tous vos collaborateurs direct dans le domaine pouvant vous proposer et ou apporter une meilleure recommandation à cette situation des personnels à affecter dans nos localités.

Lettre publiée telle que reçue

CAMER PRESS AGENCY

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